mardi 9 avril 2013

Agnès Varda, deux si, deux la.

Fin février, Agnès Varda échouait à Bruxelles pour animer notamment une Master Class à l'ULB. Une semaine durant, le petit bout de femme de 84 ans a tenu le crachoir devant les étudiants en Arts du Spectacle. Plusieurs de ses films furent projetés.

Dont Ulysse vendredi. Ulysse, c'est un documentaire fou comme Varda les fait si bien. Partant d'une photo qu'elle avait prise dans les années cinquante, la cinéaste s'interroge sur son interprétation une trentaine d'années plus tard. Si la plupart des personnes rencontrées lors du tournage se prêtent volontiers au jeu de l'analyse photographique, Ulysse, le petit garçon de la photo, dont Agnès Varda avait pas mal fréquenté la famille en ce temps, Ulysse, donc, l'enfant malade devenu adulte maussade, ne se souvient plus...




Ouais, pour en revenir à l'émission, voilà comment Varda la décrit sur le site de sa maison de prod', Ciné Tamaris : "Une Minute pour une Image, c’était une minute de commentaire pour une image.
En tournant Ulysse, j’avais vu à quel point chacun peut lire différemment une photographie. Et j’ai eu l’idée d’une série et Delpire du CNP m’a accompagnée dans ce projet ainsi que FR3. Une série où chaque jour, on montrerait une photographie à la même heure, à la télévision, on la montrerait pendant 10 ou 15 secondes, sans rien dire, ni de qui elle est, ni où elle a été faite, ni ce qu’elle représente. Puis je demanderai à une personne, toujours inconnue du spectateur, de parler pendant une minute. Puis on reverrait la photographie, et chacun se dirait : moi j’aurais peut-être pas dit ça ou j’aurais dit autre chose, et à la fin seulement on annonce de qui est la photographie et qui est le commentateur. Chacun apportait sa vision et chaque téléspectateur rectifiait ou s’amusait à penser à autre chose. Il y a eu 170 numéros. Ici, dans ce DVD, je montre des courts métrages que j’ai souvent commentés moi-même. On a choisi de ne montrer que ceux que j’avais commentés, c’est-à-dire 14 sur les 170 de la collection." Agnès Varda

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