dimanche 31 mars 2013

Initials F.B.

La loi sur le mariage pour tous n'en finit pas de faire couler de la bave en France. Dimanche 24 mars, les "anti", menés notamment par l'insupportable Frigide Barjot, manifestaient encore dans les rues de Paris que le mariage homo c'est pas très catholique. Par ailleurs, il y a ce film incroyable de Roger Vadim qui révéla sa Brigitte Bardot de femme, Et Dieu créa la femme.





jeudi 28 mars 2013

L'étau indien

Décembre 2012. L'Inde est secouée par l'affaire de l'étudiante indienne violée par six agresseurs, qui seront arrêtés quelques jours plus tard, alors que la victime décède de ses blessures. En mars 2013, l'instigateur présumé se pend en prison. Mars 2013, toujours, une touriste suisse subit le même sort que l'étudiante indienne mais survit. Le viol reste une plaie pour les femmes en Inde. Pratique par trop courante, il n'émeut guère une société encore foncièrement machiste.  Par ailleurs, Joe Dassin, quoi ! 


mercredi 27 mars 2013

Le serval (Leptailurus serval, anciennement Felis serval) est un félin africain de taille moyenne (Wikipedia)

Janvier 2013. La France décide d'intervenir au Mali pour bouter hors du Nord les islamistes qui menacent de marcher sur Bamako  Opération Serval que ça s'appelle et ça consistait d'abord (c'est-à-dire au moment de l'élaboration de ce dessin) en une intervention essentiellement aérienne. Par ailleurs,  la série Alerte à Malibu manque à pas mal de monde, je crois.

mardi 26 mars 2013

Starlet Johansson

Psychose d'Alfred Hitchcock, la scène de la douche, tout ça tout ça quoi. Par ailleurs le biopic d'Hitchcock vient de sortir sur nos écrans, avec entre autres Scarlett Johansson dans le rôle de Janet Leigh.

samedi 23 mars 2013

L'épopée russe

C'était mars 2012. Le Grand Cirque russe. Vlad et Dim.  Poutine se fait élire Président de toutes les Russies, à la non surprise générale et au terme d'une  campagne décriée par l'opposition.

vendredi 22 mars 2013

Valentina, Guido Crepax



Des fesses en fresques. 

La Galerie Champaka se pare des atouts de Valentina, l’héroïne Louise Brookienne du dessinateur Guido Crepax. Jusqu’au 7 avril, quarante planches du « Grand Maître de l’érotisme », comme aime à l’appeler Pierre Sterckx, seront exposées au Sablon. Plaisir des yeux avant tout, seules quinze d’entre elles seront mises en vente, le reste devant retourner en Italie.

Justement, l’historien de l’art était présent chez Champaka pour admirer le travail de Crepax qu’il aime tant. « C’est vraiment le maître de la libération sexuelle dans le 9ème art. Mais on ne peut pas le résumer aux Sexties et à l’émergence de l’érotisme dans la bande dessinée à ce moment-là. Crepax est transhistorique. » professe l’ancien directeur de l’ERG. Bien entendu, le dessinateur milanais appartient d’abord à la génération sixties puisque tout juste sorti de son école d’architecture, il publie en 1959 sa première bande dessinée dans le Tempo Medico. Valentina, elle, voit le jour en 1965, puis d’autres suivront, Bianca, Belinda et Anita. C’est cependant sa belle photographe inspirée par l’actrice Louis Brooks qui bénéficiera de la bibliographie la plus conséquente avec pas moins de vingt albums narrant ses péripéties érotiques.

« Il est toujours fallacieux de réduire un artiste à une époque. », estime Pierre Sterckx. Oui, Crepax est issu du mouvement de libération sexuelle pré-soixante-huitard mais il a su démontrer par la longévité de son art qu’il ne pouvait être réduit à cette époque. « A cette époque, justement, la bande dessinée va dire : je ne suis pas cet art infantile pour lequel les catholiques et les communistes veulent me faire passer sous le prétexte que les enfants n’ont pas de sexualité (qu’ils lisent Freud !) », explique l’expert qui a signé le catalogue de l’exposition Sexties au Bozar en 2009. Cette libéralité des mœurs a bien sûr profité aux dessinateurs de bandes dessinées érotiques comme Cuvelier, Forest, Peelaert et Crepax. Ils ont su surfer sur la vague et la dépasser, traversant les décennies avec toujours pour point d’horizon le plaisir des sens.

Hormis Valentina qu’il a poursuivi à l’aube du XXIème siècle, Crepax s’est lancé dans bien d’autres séries parallèles et dans l’illustration d’écrivains de l’érotisme comme le Marquis de Sade, Emmanuelle Arsan, Pauline Réage ou encore Georges Bataille.

Les « fragments de Valentina » exposés chez Champaka illustrent bien la maîtrise du dessinateur dans l’art de l’érotisme démontre Pierre Sterckx : « L’érotisme rompt avec la fatalité de la sexualité animale orientée vers la reproduction. C’est tout l’inverse, c’est la recherche du plaisir, voire du retardement de la pulsion. Ce principe de retardement est vraiment à la base de la philosophie érotique. »

Du retardement, l’historien nous dit encore qu’il à chercher à deux niveaux dans le travail de Guido Crepax : « D’abord, dans le dessin. Le choix du noir et blanc est un retardement en soi, à l’heure où la couleur a envahi la production bande dessinée. Et puis, il a un trait extraordinaire, entre la caresse et la flagellation, dans la pure tradition sado-masochiste. Par ailleurs, son jeu très particulier de cadrage et recadrage est également une manière de retarder le plaisir. Il a vraiment un cadrage très osé et recherché, à l’instar d’un Winsor Mc Cay. » La narration elle aussi joue son rôle de retardeur : « Il y a un texte de Roland Barthes (le seul qu’il ait écrit sur la bande dessinée, en introduction à l’illustration que le dessinateur a fait d’Histoire d’O) qui explique que ce qui est beau dans le traitement de Crepax c’est que les personnages parlent et ce faisant, retardent l’action. Il y a un contrat entre les personnages qui passe par la parole. Ce retard par la parole-contrat est très rare en bande dessinée. »
Selon Sterckx, plus que l’érotisme, la Valentina de Crepax exhale le masochisme « car il sépare le plaisir du désir et il met la douleur entre. ». On aura aucune peine à le croire, vu les adaptations susmentionnées effectuées par Crepax…

Enfin, pour terminer sur l’apologie selon Sterckx, « ce qui est remarquable aussi chez Crepax, c’est l’intégration des divers arts. Il ne pose pas de barrière grotesque entre les arts majeurs comme la peinture et les arts mineurs comme la bande dessinée. Crepax a une culture artistique de haut niveau mais cela ne l’empêche pas de passer la frontière sans jamais trahir le médium BD. » Et de conclure : « Il fallait vraiment une personnalité exceptionnelle pour oser faire cela dans les années ’60. Il a compris que c’est par l’art mineur que les grandes choses arrivent. »

Ce qui arrive ici, c’est la fin de l’article. Il ne vous reste plus qu’à aller vérifier par vous-mêmes le sublime des planches de Guido Crepax. Cela se passe à la Galerie Champaka jusqu’au 7 avril. Plaisir des sens garanti.


Cet article a été publié sur culture et compagnie.

mercredi 20 mars 2013

Lastman, Tome 1, Bastien Vivès, Mickaël Sanlaville et Balak



PITCH : Adrian Velba est haut comme trois pommes et fort comme une fiotte. Mais il rêve de remporter le grand tournoi annuel organisé par son village afin de pouvoir rapporter la coupe pleine de pièces d’or à sa jolie mère célibataire. Il a bossé dur toute l’année dans l’école de Maître Jansen pour pouvoir participer aux combats où s’affrontent des challengers de tout poil. Manque de pot, le jour dit, son co-équipier fait défection. La mort dans l’âme, notre petit bonhomme s’apprête à déclarer forfait lorsque survient un personnage hors du commun et tout aussi déterminé à remporter le tournoi. Avec Richard Aldana à ses côtés, Adrian se reprend à espérer… 

Et l’espoir fait vendre. KSTR l’a bien compris qui a donné entière liberté à Balak, Sanlaville et Vivès pour mener à bien un projet ambitieux :  un manga à la française dont le rythme de narration et de production est censé tenir en haleine le lecteur . Pour ce faire, c’est simple. Prenez trois jeunes auteurs dans le vent, copains comme cochons, imbibés de culture manga et débordant d’imagination. Enfermez-les dans un atelier pendant un an. Secouez-les avec la venue d’une actrice porno japonaise. Et le tour est joué. Soit trois tomes de deux cents pages chacun, bouclés en une année de travail acharné.

Car pour rester dans le thème BD façon soleil levant, les auteurs ont tenu à s’infliger le rythme démentiel pratiqué par les dessinateurs de manga. Ils se sont donc fixé vingt planches par semaine, pour un tome par trimestre. S’ils ont tenu le coup pour les deux premiers, le troisième tome leur a donné plus de fil à retordre et a demandé le double du temps. Mais qu’à cela ne tienne, à l’heure où sort le premier tome dans les bacs, Balak, Sanlaville et Vivès peuvent se féliciter d’avoir quelques longueurs d’avance sur le lecteur qui découvre médusé ce mélange explosif d’action à la japonaise et d’humour à la française. Que ceux qui l’ont déjà dévoré en avant-première sur Delitoon se rassurent, donc, l’aventure Lastman ne fait que commencer. La suite c’est déjà emballé c’est pesé. En partie, du moins. Le trio de choc espère bien allonger la sauce et atteindre la douzaine de tomes mais cela dépendra bien entendu de l’accueil réservé par le public.

 « Je n’ai jamais autant flippé avant la sortie d’un bouquin », confie un Bastien Vivès pourtant serein. « Si ça se plante, ce que ce sera vraiment de notre faute. On a eu une telle liberté et un tel soutien de l’éditeur qu’on ne pourra s’en prendre qu’à nous si le public ne suit pas. C’est stressant mais en même temps c’est une responsabilité plus saine. », explique l’auteur multitâches rencontré dans les locaux de Casterman. Ce n’est pas qu’il est pendu aux desideratas du public, non, loin de là même. Le dessinateur de 29 ans encensé et flingué a déjà prouvé qu’il n’avait cure de flatter ses lecteurs. Passant aisément de la fiction post-adolescente romantique, aux notes de blog trash ou à la bande-dessinée porno, l’étoile montante du neuvième art garde la même philosophie de création : « Je n’ai jamais fait en fonction du public. Je choisis le genre d’histoire et de dessin en fonction de ce que je pense être le plus approprié. Après, je peux me planter. Si les gens n’aiment pas, tant pis. Ce n’est pas ça le plus important. Le seul truc qui m’intéresse, c’est que ce soit lisible. »

Haro sur le dessin pour le dessin. Comme tout bon auteur qui se respecte, Vivès sait que faire de la bande dessinée c’est d’abord raconter une histoire. Aussi, « le beau dessin, c’est l’ennemi n°1. Cela ne sert à rien de passer des heures sur un dessin qui sera peut-être superbe mais qui ne racontera rien. Le dessin doit rester un moyen, pas une fin en soi. » A ce propos, ses notes de blog en sont la démonstration suprême puisque le dessinateur s'y révèle capable de tenir des gags par la seule puissance du dialogue, qu'il maîtrise toujours autant. 

Pas étonnant qu’avec l’ami Balak, la narration ait été soignée. Pas étonnant non plus qu'avec l'ami Sanlaville, l'efficacité du dessin ait été peaufinée. Pas de temps mort. Un rythme qui prend à la gorge dès la première case. Les dialogues sont ciselés, voire drôles. Les personnages sont consistants, voire attachants. Bref, le premier tome se boit comme du petit lait, tant l’intrigue est bien pensée. Tout a été chapitré comme un shonen classique, « même si Richard apparaît très vite comme l’élément perturbateur qui va chambouler ce qui semblait être un manga classique » précise Vivès. En effet, si on accepte volontiers que l’histoire se déroule dans un village indéfini à une époque indéfinie qui paraissent cependant plus tenir du bled médiéval qu’autre chose, l’arrivée de Richard avec moto et clopes remet tout en question. Et il faudra sans doute attendre plusieurs tomes pour que les réponses tombent. « C’est ça qui nous plaît », raconte l’enfant terrible de la BD, «on part d’un petit cercle, une maman et son fils, un petit village, puis on agrandit, on agrandit, on monte la sauce au fur et à mesure. Par exemple, Adrian n’a pas de père mais on ne l’explicite pas du tout dans le premier tome. On ne voulait pas tout de suite expliquer pourquoi il vit seul avec sa mère. Non, le lecteur doit le prendre comme ça, puis petit à petit on lâche des indices. Pareil pour Richard. Pour le moment, on ne sait rien de ce type. Mais ça va venir en son temps. » Et d’ajouter : « Ce qui nous intéressait aussi c’était de regarder les événements à travers les yeux d’Adrian, et puis de prendre le temps de poser la relation entre Richard et Marianne. Et on se retrouve avec Plus Belle la Vie (rires) » 
Blague à part, le pari semble bien parti. Les plus finauds d’entre vous auront sûrement eu l’occasion de découvrir les premiers épisodes de Lastman sur la plate-forme de Didier Borg, Delitoon. Ils auront certainement souri devant la parodie de making of de la bande-dessinée…s’ils ont compris qu’il s’agissait d’une parodie... Malgré les invraisemblances délirantes servies dans ces quatre épisodes, moult internautes s’y sont déjà laissé prendre. Ceux qui connaissent les trois larrons auront tôt fait de repérer leur humour distillé de ci de là. 

Pour les amateurs d’autocollants, la version papier du seul shonen où les baguettes sont en pain en propose, bien que je n’aie toujours pas saisi l’intérêt de les décoller de devant pour les recoller au derrière. En bonus papier, il y a aussi du journal de bord rigolo et puis bien sûr des éditions collector sinon c’est pas drôle. Ah, et dans bientôt sortira également le jeu vidéo Lastman sur lequel bosse encore Khao (et un peu Vivès).

Plus pragmatiquement, le premier tome de la maison Casterman est dans les bacs depuis le 13 mars et ses mensurations sont, suivant le site de la maison d'édition : 

Collection : KSTR
Serie : KSTR
Tome : 1
Pages : 204
Prix : 12,50 € 


Article paru sur Culture et compagnie.

mardi 19 mars 2013

Tirer vers l'aine

(pas sur le pianiste)



Berlusconnerie too

Je crois que mon cheveu s'est coincé dans mon scanner.

Fin 2012, le Cavaliere de 76 ans que l'on croyait mort et enterré politiquement fait son retour sur la scène politico-médiatique avec en ligne de mire les élections législatives de fin février 2013. Au grand damned de ses détracteurs qui voudraient voir disparaître une fois pour toute ce guignol aux trop nombreuses casseroles judiciaires. Par ailleurs, un jour j'ai vu Tchao Pantin, avec Coluche.

Berlusconnerie



Le Rubygate pourrait faire tomber l'ex-chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, surnommé Il Cavaliere. Pour rappel, le procès Rubygate, débuté en avril 2011 et toujours en cours, tente de faire la lumière sur les griefs de prostitution de mineure et d'abus de pouvoir dont est accusé Berlusconi. Par ailleurs, il y a très longtemps, un dramaturge nommé Shakespeare faisait dire à son Richard III de héros : "My kingdom for a horse"