dimanche 31 mars 2013
jeudi 28 mars 2013
L'étau indien
mercredi 27 mars 2013
Le serval (Leptailurus serval, anciennement Felis serval) est un félin africain de taille moyenne (Wikipedia)
mardi 26 mars 2013
Starlet Johansson
lundi 25 mars 2013
dimanche 24 mars 2013
samedi 23 mars 2013
L'épopée russe
vendredi 22 mars 2013
Valentina, Guido Crepax
Des fesses en fresques.
La Galerie Champaka
se pare des atouts de Valentina, l’héroïne Louise Brookienne du dessinateur
Guido Crepax. Jusqu’au 7 avril, quarante planches du « Grand Maître de l’érotisme », comme aime à l’appeler
Pierre Sterckx, seront exposées au Sablon. Plaisir des yeux avant tout, seules
quinze d’entre elles seront mises en vente, le reste devant retourner en
Italie.
Justement, l’historien de l’art était présent chez Champaka pour admirer le travail de Crepax qu’il aime tant. « C’est vraiment le maître de la
libération sexuelle dans le 9ème art. Mais on ne peut pas le résumer
aux Sexties et à l’émergence de l’érotisme dans la bande dessinée à ce
moment-là. Crepax est transhistorique. » professe l’ancien directeur
de l’ERG. Bien entendu, le dessinateur milanais appartient d’abord à la
génération sixties puisque tout juste sorti de son école d’architecture, il
publie en 1959 sa première bande dessinée dans le Tempo Medico. Valentina,
elle, voit le jour en 1965, puis d’autres suivront, Bianca, Belinda et Anita. C’est cependant sa belle
photographe inspirée par l’actrice Louis Brooks qui bénéficiera de la
bibliographie la plus conséquente avec pas moins de vingt albums narrant ses péripéties
érotiques.
« Il est toujours fallacieux de
réduire un artiste à une époque. », estime Pierre Sterckx. Oui, Crepax est issu du
mouvement de libération sexuelle pré-soixante-huitard mais il a su démontrer
par la longévité de son art qu’il ne pouvait être réduit à cette époque. « A cette époque, justement, la bande
dessinée va dire : je ne suis pas cet art infantile pour lequel les
catholiques et les communistes veulent me faire passer sous le prétexte que les
enfants n’ont pas de sexualité (qu’ils lisent Freud !) », explique
l’expert qui a signé le catalogue de l’exposition Sexties au Bozar en 2009. Cette libéralité des mœurs a bien sûr
profité aux dessinateurs de bandes dessinées érotiques comme Cuvelier, Forest,
Peelaert et Crepax. Ils ont su surfer sur la vague et la dépasser, traversant
les décennies avec toujours pour point d’horizon le plaisir des sens.
Hormis Valentina qu’il a
poursuivi à l’aube du XXIème siècle, Crepax s’est lancé dans bien d’autres
séries parallèles et dans l’illustration d’écrivains de l’érotisme comme le
Marquis de Sade, Emmanuelle Arsan, Pauline Réage ou encore Georges Bataille.
Les « fragments de Valentina » exposés chez Champaka illustrent
bien la maîtrise du dessinateur dans l’art de l’érotisme démontre Pierre
Sterckx : « L’érotisme rompt
avec la fatalité de la sexualité animale orientée vers la reproduction. C’est
tout l’inverse, c’est la recherche du plaisir, voire du retardement de la
pulsion. Ce principe de retardement est vraiment à la base de la philosophie
érotique. »
Du retardement, l’historien nous dit encore qu’il à chercher à deux niveaux
dans le travail de Guido Crepax : « D’abord,
dans le dessin. Le choix du noir et blanc est un retardement en soi, à l’heure
où la couleur a envahi la production bande dessinée. Et puis, il a un trait
extraordinaire, entre la caresse et la flagellation, dans la pure tradition
sado-masochiste. Par ailleurs, son jeu très particulier de cadrage et recadrage
est également une manière de retarder le plaisir. Il a vraiment un cadrage très
osé et recherché, à l’instar d’un Winsor Mc Cay. » La narration elle
aussi joue son rôle de retardeur : « Il
y a un texte de Roland Barthes (le seul qu’il ait écrit sur la bande dessinée,
en introduction à l’illustration que le dessinateur a fait d’Histoire d’O) qui
explique que ce qui est beau dans le traitement de Crepax c’est que les
personnages parlent et ce faisant, retardent l’action. Il y a un contrat entre
les personnages qui passe par la parole. Ce retard par la parole-contrat est
très rare en bande dessinée. »
Selon Sterckx, plus que l’érotisme, la Valentina de Crepax exhale le
masochisme « car il sépare le
plaisir du désir et il met la douleur entre. ». On aura aucune peine à
le croire, vu les adaptations susmentionnées effectuées par Crepax…
Enfin, pour terminer sur l’apologie selon Sterckx, « ce qui est remarquable aussi chez Crepax, c’est l’intégration
des divers arts. Il ne pose pas de barrière grotesque entre les arts majeurs
comme la peinture et les arts mineurs comme la bande dessinée. Crepax a une
culture artistique de haut niveau mais cela ne l’empêche pas de passer la
frontière sans jamais trahir le médium BD. » Et de conclure : « Il fallait vraiment une personnalité
exceptionnelle pour oser faire cela dans les années ’60. Il a compris que c’est
par l’art mineur que les grandes choses arrivent. »
Cet article a été publié sur culture et compagnie.
mercredi 20 mars 2013
Lastman, Tome 1, Bastien Vivès, Mickaël Sanlaville et Balak
PITCH : Adrian Velba est haut comme
trois pommes et fort comme une fiotte. Mais il rêve de remporter le grand
tournoi annuel organisé par son village afin de pouvoir rapporter la coupe
pleine de pièces d’or à sa jolie mère célibataire. Il a bossé dur toute l’année
dans l’école de Maître Jansen pour pouvoir participer aux combats où s’affrontent
des challengers de tout poil. Manque de pot, le jour dit, son co-équipier fait
défection. La mort dans l’âme, notre petit bonhomme s’apprête à déclarer
forfait lorsque survient un personnage hors du commun et tout aussi déterminé à
remporter le tournoi. Avec Richard Aldana à ses côtés, Adrian se reprend à espérer…
Et l’espoir fait vendre. KSTR l’a bien compris qui a donné entière liberté
à Balak, Sanlaville et Vivès pour mener à bien un projet ambitieux : un manga à la française dont le rythme de
narration et de production est censé tenir en haleine le lecteur . Pour ce
faire, c’est simple. Prenez trois jeunes auteurs dans le vent, copains comme
cochons, imbibés de culture manga et débordant d’imagination. Enfermez-les dans
un atelier pendant un an. Secouez-les avec la venue d’une actrice porno
japonaise. Et le tour est joué. Soit trois tomes de deux cents pages chacun,
bouclés en une année de travail acharné.
Car pour rester dans le thème BD façon soleil levant, les auteurs ont tenu
à s’infliger le rythme démentiel pratiqué par les dessinateurs de manga. Ils se
sont donc fixé vingt planches par semaine, pour un tome par trimestre. S’ils
ont tenu le coup pour les deux premiers, le troisième tome leur a donné plus de
fil à retordre et a demandé le double du temps. Mais qu’à cela ne tienne, à
l’heure où sort le premier tome dans les bacs, Balak, Sanlaville et Vivès
peuvent se féliciter d’avoir quelques longueurs d’avance sur le lecteur qui
découvre médusé ce mélange explosif d’action à la japonaise et d’humour à la
française. Que ceux qui l’ont déjà dévoré en avant-première sur Delitoon se
rassurent, donc, l’aventure Lastman ne fait que commencer. La suite c’est déjà
emballé c’est pesé. En partie, du moins. Le trio de choc espère bien allonger
la sauce et atteindre la douzaine de tomes mais cela dépendra bien entendu de
l’accueil réservé par le public.
« Je
n’ai jamais autant flippé avant la sortie d’un bouquin », confie un
Bastien Vivès pourtant serein. « Si
ça se plante, ce que ce sera vraiment de notre faute. On a eu une telle liberté
et un tel soutien de l’éditeur qu’on ne pourra s’en prendre qu’à nous si le
public ne suit pas. C’est stressant mais en même temps c’est une responsabilité
plus saine. », explique l’auteur multitâches rencontré dans les locaux
de Casterman. Ce n’est pas qu’il est pendu aux desideratas du public, non, loin
de là même. Le dessinateur de 29 ans encensé et flingué a déjà prouvé qu’il n’avait
cure de flatter ses lecteurs. Passant aisément de la fiction post-adolescente
romantique, aux notes de blog trash ou à la bande-dessinée porno, l’étoile
montante du neuvième art garde la même philosophie de création : « Je n’ai jamais fait en fonction du
public. Je choisis le genre d’histoire et de dessin en fonction de ce que je
pense être le plus approprié. Après, je peux me planter. Si les gens n’aiment
pas, tant pis. Ce n’est pas ça le plus important. Le seul truc qui m’intéresse,
c’est que ce soit lisible. »
Haro sur le dessin pour le dessin. Comme tout bon auteur qui se respecte, Vivès sait que faire de la bande dessinée c’est d’abord raconter une histoire. Aussi, « le beau dessin, c’est l’ennemi n°1. Cela ne sert à rien de passer des heures sur un dessin qui sera peut-être superbe mais qui ne racontera rien. Le dessin doit rester un moyen, pas une fin en soi. » A ce propos, ses notes de blog en sont la démonstration suprême puisque le dessinateur s'y révèle capable de tenir des gags par la seule puissance du dialogue, qu'il maîtrise toujours autant.
Pas étonnant qu’avec l’ami Balak, la narration ait été soignée. Pas étonnant non plus qu'avec l'ami Sanlaville, l'efficacité du dessin ait été peaufinée. Pas de temps mort. Un rythme qui prend à la gorge dès la première case. Les dialogues sont ciselés, voire drôles. Les personnages sont consistants, voire attachants. Bref, le premier tome se boit comme du petit lait, tant l’intrigue est bien pensée. Tout a été chapitré comme un shonen classique, « même si Richard apparaît très vite comme l’élément perturbateur qui va chambouler ce qui semblait être un manga classique » précise Vivès. En effet, si on accepte volontiers que l’histoire se déroule dans un village indéfini à une époque indéfinie qui paraissent cependant plus tenir du bled médiéval qu’autre chose, l’arrivée de Richard avec moto et clopes remet tout en question. Et il faudra sans doute attendre plusieurs tomes pour que les réponses tombent. « C’est ça qui nous plaît », raconte l’enfant terrible de la BD, «on part d’un petit cercle, une maman et son fils, un petit village, puis on agrandit, on agrandit, on monte la sauce au fur et à mesure. Par exemple, Adrian n’a pas de père mais on ne l’explicite pas du tout dans le premier tome. On ne voulait pas tout de suite expliquer pourquoi il vit seul avec sa mère. Non, le lecteur doit le prendre comme ça, puis petit à petit on lâche des indices. Pareil pour Richard. Pour le moment, on ne sait rien de ce type. Mais ça va venir en son temps. » Et d’ajouter : « Ce qui nous intéressait aussi c’était de regarder les événements à travers les yeux d’Adrian, et puis de prendre le temps de poser la relation entre Richard et Marianne. Et on se retrouve avec Plus Belle la Vie (rires) »
Pas étonnant qu’avec l’ami Balak, la narration ait été soignée. Pas étonnant non plus qu'avec l'ami Sanlaville, l'efficacité du dessin ait été peaufinée. Pas de temps mort. Un rythme qui prend à la gorge dès la première case. Les dialogues sont ciselés, voire drôles. Les personnages sont consistants, voire attachants. Bref, le premier tome se boit comme du petit lait, tant l’intrigue est bien pensée. Tout a été chapitré comme un shonen classique, « même si Richard apparaît très vite comme l’élément perturbateur qui va chambouler ce qui semblait être un manga classique » précise Vivès. En effet, si on accepte volontiers que l’histoire se déroule dans un village indéfini à une époque indéfinie qui paraissent cependant plus tenir du bled médiéval qu’autre chose, l’arrivée de Richard avec moto et clopes remet tout en question. Et il faudra sans doute attendre plusieurs tomes pour que les réponses tombent. « C’est ça qui nous plaît », raconte l’enfant terrible de la BD, «on part d’un petit cercle, une maman et son fils, un petit village, puis on agrandit, on agrandit, on monte la sauce au fur et à mesure. Par exemple, Adrian n’a pas de père mais on ne l’explicite pas du tout dans le premier tome. On ne voulait pas tout de suite expliquer pourquoi il vit seul avec sa mère. Non, le lecteur doit le prendre comme ça, puis petit à petit on lâche des indices. Pareil pour Richard. Pour le moment, on ne sait rien de ce type. Mais ça va venir en son temps. » Et d’ajouter : « Ce qui nous intéressait aussi c’était de regarder les événements à travers les yeux d’Adrian, et puis de prendre le temps de poser la relation entre Richard et Marianne. Et on se retrouve avec Plus Belle la Vie (rires) »
Pour les amateurs d’autocollants, la version papier du seul shonen où les baguettes sont en pain en propose, bien que je n’aie toujours pas saisi l’intérêt de les décoller de devant pour les recoller au derrière. En bonus papier, il y a aussi du journal de bord rigolo et puis bien sûr des éditions collector sinon c’est pas drôle. Ah, et dans bientôt sortira également le jeu vidéo Lastman sur lequel bosse encore Khao (et un peu Vivès).
Plus pragmatiquement, le premier tome de la maison Casterman est dans les bacs depuis le 13 mars et ses mensurations sont, suivant le site de la maison d'édition :
Collection : KSTR
Serie : KSTR
Tome : 1
Pages : 204
Prix : 12,50 €
Article paru sur Culture et compagnie.
mardi 19 mars 2013
Berlusconnerie too
Je crois que mon cheveu s'est coincé dans mon scanner.
Berlusconnerie
Inscription à :
Articles (Atom)